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Bruno Tunganirwa

Lorsqu’il a cherché à comprendre ce que signifie pour lui la résilience adaptative, Bruno Tunganirwa a d’abord pensé à sa propre relation avec le deuil. Pour lui, la résilience adaptative représente la capacité de s’adapter et de se relever face aux défis et aux événements imprévus, tout en maintenant un certain équilibre. Il ne s’agit pas de revenir à l’état d’avant la tempête, mais plutôt de faire face aux aspects plus sombres de la vie et d’apprendre, de grandir, et de se transformer pour être mieux armé face aux épreuves futures.

Avec son projet, Bruno a souhaité explorer le parcours émotionnel que chacun traverse lors des premières expériences de deuil. Il évoque des étapes comme la négation, la colère, et l’acceptation de cette nouvelle réalité. Sa collection se veut une création où la rigueur et la structure se mêlent aux éléments fluides et chaotiques, traduisant ainsi le poids accablant que l’on peut ressentir, la sensation de se perdre tout en tentant de préserver une certaine stabilité.

Pour développer cette collection, Bruno a puisé son inspiration dans le style architectural brutaliste. En tentant de traduire le sentiment d’être figé dans un espace mental tandis que la vie avance à toute allure, il s’est également inspiré de l’expressionnisme abstrait de figures telles que Lee Krasner, Norman Lewis, et Janet Sobel. L’architecture brutaliste, avec son usage austère de béton brut, de brique et de bois, reste pourtant profondément expressive, par ses formes abstraites et imposantes. À l’image du deuil, elle impose une confrontation inévitable avec le sentiment d’égarement et d’accablement que l’on ressent face à ces constructions monumentales.